MOUVEMENT DEMOCRATIQUE SOCIALE ET LAIQUE (MDSL)
  Une commission nationale pour le soutien des syndicalistes
 
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 El Watan
Samedi 2 mai 2009
 
 
 
 
L’intersyndicale autonome de la fonction publique l’a annoncé ce week-end
Une commission nationale pour le soutien des syndicalistes réprimés
Le pouvoir d’achat des travailleurs algériens est en constante érosion du fait de l’inflation qui a atteint des cimes vertigineuses. C’est dans ce climat de détérioration des conditions sociales des travailleurs couplé aux atteintes à l’exercice du droit syndical que le monde du travail célèbre le 1er mai, Journée internationale du travail.
 
Ce constat a été relevé par l’Intersyndicale autonome de la Fonction publique (IAFP) lors d’une rencontre-débat organisée jeudi à la maison des syndicats à Bachdjerrah (Alger). Des syndicalistes des secteurs de l’éducation et de l’administration publique, des représentants de formations politiques, de droits de l’homme et de la société civile ont pris part à cette manifestation. Tour à tour, les invités ont pris la parole pour dénoncer les atteintes aux libertés et un « pouvoir autiste », qui ne cesse de tourner le dos aux véritables représentants des travailleurs. Tous ont rappelé que nul acquis n’est irréversible puisque seules la mobilisation et une lutte permanente pourront être garantes de ces acquis et en arracher d’autres. Les sept syndicats composant l’intersyndicale ont annoncé, à cette occasion, la création d’une commission nationale pour le soutien des syndicalistes réprimés à cause de leurs activités (licenciement, suspension et poursuites judiciaires...) dans le secteur public économique.
Ils exigent cependant, l’abrogation de l’article 87 bis afin de créer l’équité dans les salaires ainsi que la révision du point indiciaire. M. Besbes, député du RCD, a expliqué que le mouvement syndical en 2009 est arrivé à un stade de maturité. « Nous arrivons à faire le décompte parmi les syndicalistes qui défendent les travailleurs et ceux qui se battent pour leurs propres intérêts. Ce qui est bien aujourd’hui, c’est le fait que L’IAFP ait pu résister à toute tentative de casse et occupe un espace important », a-t-il indiqué. Le RCD adhère pleinement à l’idée de la création d’un pôle démocratique qui « doit rouler pour les travailleurs et non pour des chapelles ». Pour sa part, Moulay, porte-parole du Mouvement démocratique social et laïque (MDSL), a indiqué qu’à la veille du 1er mai, le mécontentement et le ras-le-bol de la société éclatent sur tout le territoire national. Les manifestations dégénèrent souvent en émeutes sauvagement réprimées par un pouvoir autiste qui masque les effets de la crise par un discours démagogique et étrangle tout espoir au changement démocratique par sa compromission avec l’islamisme politique.
Tirant à boulets rouges sur l’UGTA, M. Moulay a fait remarquer que celle-ci a tourné définitivement le dos aux intérêts bien compris des travailleurs, en brisant toute velléité d’organisation de ces derniers et en cautionnant le recours aux brimades et à la répression à leur encontre. De l’avis du MDSL, il appartient aux travailleurs de se libérer du diktat de l’UGTA, une « organisation syndicale domestiquée et instrumentalisée par le pouvoir », et de « s’affranchir de tout clergé pour rejoindre le détachement syndical qu’ils estiment le plus représentatif de leurs intérêts ou créer les sections syndicales dont ils ont besoin pour organiser la lutte ». « C’est de l’organisation à la base des travailleurs que naîtra un mouvement syndical puissant, représentatif et débarrassé de toute tutelle », a-t-il suggéré. Hocine Ali, du MDS, a noté, lui, que « les fonctionnaires sont les premières victimes » de la détérioration de la situation en Algérie sur tous les plans. « Il faut, certes, arracher nos droits en tant que travailleurs, mais il faut en outre élever le niveau des luttes. Il faut une représentation politique forte et un changement radical démocratique. Il est insensé qu’en 2009 des travailleurs touchent un salaire de 2000 DA ou 4000 DA, cela ouvre inévitablement les portes à toute sorte d’exploitation », prévient-il.
Maître Zehouane a de son côté appelé à la remobilisation pour reprendre le flambeau du combat pour le monde du travail et le syndicalisme. L’intervenant regrette qu’auparavant, le 1er mai était une journée de l’explosion de la joie et de la manifestation populaire et qu’aujourd’hui l’on constate la désertification du champ social en Algérie. « Nous sommes un pays qui a inventé “le haraguisme” et qui pousse ses enfants à se droguer. Il faut un sursaut national pour lutter contre cette situation. Il faut imposer une révolution pacifique », a soutenu l’orateur qui appelle à un large regroupement social et à l’organisation des états généraux pour lutter contre la détresse sociale. Pour sa part, maître Ali Yahia Abdenour n’a pas ménagé le pouvoir et ne comprend pas comment 56 syndicats autonomes ne sont pas reconnus par les autorités. Cette situation ne peut pas durer, tout le monde doit se battre pour les libertés syndicales, pour une véritable justice et pour le droit de grève. L’orateur rappellera les inégalités dans les salaires, soutenant qu’en Algérie, il y a une catégorie de la population qui vit très bien parce qu’elle a récupéré la rente du pays et une autre qui n’arrive pas à boucler la fin de mois.
Le pouvoir en Algérie, selon maître Ali Yahia, non seulement méprise les travailleurs et ne leur accorde aucune considération, mais les écrase carrément. L’IAFP pense que si la situation de ces dernières années a créé de la désespérance avec son lot de morts tragiques, elle ne peut que donner naissance à de nouvelles formes de luttes et renforcer la solidarité entre travailleurs et chômeurs.
 


 
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