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  DÉBAT MDS À PARIS
 
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Actualités : DÉBAT MDS À PARIS
Union des démocrates et patriotes et gouvernement de combat républicain

L’heure n’est pas aux calculs politiciens, elle n’est pas non plus au débat sur le troisième mandat : en cette veille d’échéance électorale, «le pays se dirige droit vers l’inconnu et la vraie question est de savoir que faire pour résoudre la perte de confiance des citoyens et le divorce entre ces derniers et la classe politique». C’est le socle de l’intervention de Moulay Chentouf et Aouicha Bekhti, tous deux membres de la Fédération d’Alger du MDS historique, invités par Faouzi Benhabib du collectif MDS à Paris, à débattre avec la communauté algérienne en France dans le stand que ce parti tenait à la 73e édition de la fête de l’Huma à Paris (voir Soir d’Algérie du 13 septembre).
De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed
Une assistance nombreuse et avide de s’exprimer, notamment sur la voie de sortie de crise, a répondu à l’invitation du MDS. La situation dans le pays brossée par Moulay Chentouf était, pour le moins, sans complaisance. Que se passe-t-il dans le pays en cette veille d’échéance électorale et de révision de la Constitution ? Et Chentouf de répondre : le pays se dirige actuellement droit vers l’inconnu. L’islamisme est de plus en plus fort et prend de l’ampleur, alors que le pouvoir prône toujours la réconciliation qui a réconforté ces terroristes et amené leur retour en force et réhabilité ceux qui sont confondus de crimes. En 1996, le chef de l’exécutif, qui n’est autre que l’actuel, rappelé aux affaires aujourd’hui, n’avait-il pas, lui comme son ministre de l’Intérieur, parlé d’un terrorisme résiduel ? Le pouvoir s’est évertué à manipuler les chiffres et continue à le faire, mais la réalité est qu’aujourd’hui le terrorisme est là et ce sont les citoyens et les forces armées qui le combattent et font face à ses ravages. Pendant ce temps-là, le pouvoir, basé sur la rente pétrolière et son partage et réfractaire à tout changement, continue à se complaire dans une crise profonde, multiple qui touche tous les secteurs de la vie des citoyens, lui qui n’est intéressé que par sa propre survie. Toutes les expressions non conformes au pouvoir ont été cadenassées ; seuls les syndicats et organisations à la botte ont droit de cité ; une situation de chômage sans pareille ; des logements fermés pendant que les citoyens n’ont aucun moyen d’y avoir accès ; des conditions de travail et de rémunération des actifs et retraités catastrophiques alors que les réserves financières du pays sont colossales. C’est cette situation qui a engendré le total divorce des citoyens avec la classe politique. C’est cette situation qui a amené le désespoir non seulement des harraga qui traversent désespérément tous les jours et au risque de leur vie la mer. Ce sont ces réalités qui ont en fait une autre, insistera l’orateur, en évoquant les émeutes qui éclatent au moindre prétexte tous les jours et qui gagnent toutes les régions du territoire, relevant, en outre, le danger d’explosion qu’il y aurait à voir s’étendre cette forme d’expression. Cette crise sans pareille décrite, que faire ? Les élections ne résoudront rien. L’heure n’est plus aux calculs politiciens. La question n’est pas non plus de savoir s’il faut ou non un troisième mandat, s’il faut ou non le retour (comme il se murmure ça et là) de Zeroual. Aujourd’hui, pour le MDS, l’Algérie a besoin d’une double rupture, aussi bien par rapport au système rentier, maffieux et bureaucratique qu’avec l’islamisme politique. La sortie de crise passe obligatoirement par des assises républicaines qui adhèrent aux valeurs de la république. Rejet donc pour le MDS de la prochaine élection présidentielle et préparations d’assises pour un nouveau projet de société, moderne et radicalement nouveau. Les forces démocratiques et patriotiques doivent s’unir. En direction de «ses amis démocrates », ceux notamment du FFS et du RCD avec lesquels le MDS a pris langue, l’appel de Chentouf est sans ambiguïté : «Il faut que les amis démocrates refusent la politique du strapontin» et ce faisant, ils participeront, en sortant du système, à contraindre ce dernier à s’auto-dissoudre et à être obligé à prendre en compte nos forces.» Cette vision n’est pas utopique, répondra l’interlocuteur à un intervenant sceptique, car, pour résoudre la crise, il y a urgence à une refondation, initiative qui ne peut venir que des forces démocratiques qui s’entendraient sur un socle commun qui nous unirait et permettrait d’engager le pays «sur les rails du XXIe siècle en abolissant les fondements sur lesquels s’arc-boute ce système et en s’inscrivant dans une vision stratégique en pensant les questions fondamentales du développement». S’il était entendu, l’appel aux démocrates ouvrirait une période de transition avec un gouvernement de combat public. Lors de cette transition, l’abrogation de l’article 2 de la Constitution (islam, religion d’Etat) et celle du code la famille constitueront la plus importante avec une nouvelle vision des questions fondamentales du développement des actes de rupture avec le système actuel. Interpellés sur le pourquoi du caractère laïque qu’envisage de développer le MDS pour son mouvement, la réponse est venue de Aouicha Bekhti, qui, brillamment, a rappelé les ravages de l’intrusion du religieux dans la vie publique des citoyens ; les combats incessants des Algériennes et Algériens pour l’égalité des droits ; les atteintes à ce droit au nom de l’Islam et pour illustrer son propos, elle a eu ce cri : «Je refuse, qu’au nom de l’Islam, l’on décide pour moi, que l’héritage que je laisserai pour mes enfants ira en plus forte proportion à mon garçon, au détriment de ma fille.
K.B-A.

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